La justice a ordonné au fabricant néerlandais Van Haren de stopper la vente de chaussures similaires à celles du Français.
Ce fut une bataille judiciaire de longue haleine. Le chausseur français Christian Louboutin a annoncé ce vendredi avoir remporté son procès contre une société néerlandaise accusée de copier ses célèbres chaussures à talons hauts et semelles rouges.
Un tribunal de La Haye a ordonné au fabricant de chaussures néerlandais Van Haren de stopper la vente de modèles similaires à ceux de la marque de luxe française. Van Haren, attaquée par Louboutin pour avoir commercialisé en 2012 des chaussures avec une semelle rouge, devra également payer des dommages et intérêts à la société basée à Paris.
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« Christian Louboutin accueille chaleureusement ce nouveau jugement, qui renforce encore les décisions favorables concernant la validité de la marque des semelles rouges déjà émise dans de nombreux pays », a réagi la compagnie dans un communiqué.
Détruire toutes les copies
Le jugement du tribunal néerlandais est conforme à une décision rendue en juin 2018 par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), qui avait accordé à Louboutin l’exclusivité de ses fameuses semelles rouges. La Cour avait estimé qu’une couleur peut être déposée comme une marque.
Dans sa décision rendue mercredi, le tribunal de La Haye a estimé que le modèle de chaussures de Van Haren, intitulé « Cinquième avenue » et élaboré par l’actrice américaine Halle Berry, « enfreint les droits de marque du créateur français ». Les juges ont enjoint à la société néerlandaise de détruire toutes les copies existantes de ce modèle et de fournir des détails sur tous les magasins où il a été vendu.
La marque française commercialise ses chaussures à hauts talons, devenues emblématiques, depuis plus de 25 ans. Des dizaines de célébrités ont, depuis, jeté leur dévolu sur les modèles à semelles rouges de Louboutin.